Le livre : Temps fixe, de David G.F. Kapell, Société des écrivains, 90 pages, 14 €.
Présentation :
Panique au 125, rue des Pinsons : on a tué M. Flon, l’énigmatique locataire du deuxième !
Fidèle du PMU mais toujours discret, le quartier soupçonne l’homme à l’imperméable d’être un espion initié aux plus grands secrets de l’État… entre autres. L’immeuble fait naître les rumeurs les plus folles et nourrit bientôt le quartier entier.
[Cette critique a été rédigée par Ness, auteur du blog Les Lectures de Ness que nous vous invitons à découvrir.]
>Le 125 de la rue des Pinsons regorge de personnages plus excentriques les uns que les autres, à commencer par le concierge et son jumeau, sosies plus vrais que nature des frères Bogdanov. Mais quand l’un d’entre eux est retrouvé assassiné dans son appartement, rien ne va plus. Chacun à sa façon va tenter d’aider l’inspecteur Lussien à se dépatouiller de cette affaire. Car entre Madame Charlotte, ex fille de joie et un animateur au comportement plutôt étrange, il n’est pas toujours facile de tirer le vrai du faux, surtout quand on vous annonce que le coupable est vraisemblablement un homme déguisé en femme !
Ce qui commence au départ comme un banal roman policier prend ensuite des proportions bien plus importantes. Les personnages, bien plus que l’enquête en elle-même, sont au centre de cette intrigue. L’auteur dresse une galerie de personnages plus improbables les uns que les autres à tel point qu’on se demande à un moment jusqu’où il compte aller. D’ailleurs, chacun d’entre eux pourrait nourrir un roman à lui tout seu,l en particulier le personnage de Charlotte et de son chien qui sont très rafraichissants.
Toutefois, il est dommage que l’auteur ait bâclé l’enquête dès les premières pages. Pas besoin d’être un enquêteur chevronné pour découvrir que le coupable n’est autre que …. ! Je ne révélerai pas ici son identité pour garder tout de même un peu de mystère. Mais très concrètement, j’ai eu l’impression que l’auteur s’attachait plus à soigner ses personnages et son style qu’à donner une vraie complexité à son intrigue.
En parlant de style, celui de David G.F Kapell m’a quelque peu déstabilisé. J’ai eu un peu de mal au départ à m’habituer à son style ampoulé mais au fil de la lecture, on réalise qu’il est en parfaite symbiose avec les personnes.
Donc dans l’ensemble, une lecture plutôt agréable et une jolie découverte.